Théophile de Viau

                Clairac, 1590 – Paris, 25 septembre 1626. 

Théophile de Viau, poète ami du plaisir est né à Clairac-en-Agenois. Issu de la petite noblesse huguenote, Théophile de Viau, cadet de gascogne, eut la vie d’un héros de roman tout en écrivant de nombreux poèmes galants. Le sonnet que nous vous proposons de découvrir est exemplaire dans l’excès de ses images et de ses soupirs amoureux.

Théophile de Viau, the poet of pleasure, was born in Clairac-en-Agenois. Stemming from protestant nobility, Théophile de Viau, a soldier, lived the life of a hero from a novel, which didn’t stop him from writing a lot of poems celebrating his interest for women. The sonnet which we present is exemplary in the excess of its images of love.

Théophile de Viau, mielihyvään tykästynyt runoilija, syntyi Clairac-en-Agenois’ssa. Tämä aatelisen hugenotin poika ja gascognelainen sotilas vietti romaanisankarin elämää ja kirjoitti samalla lukuisia liehitteleviä runoja. Tämä sonetti, jonka olemme teille valinneet, on mainio esimerkki kauniiden mielikuvien ja lemmenhuokausten ylenpalttisuudesta.

 

LVII. SONNET

      LVII.-SONNET-01

L’autre jour, inspiré d’une divine flame,
J’entray dedans un temple, où, tout religieux,
Examinant de près mes actes vicieux,
Un repentir profond faict soupirer mon ame.

      LVII.-SONNET-02

Tandis qu’à mon secours tous les Dieux je reclame,
Je voy venir Phillis. Quand j’apperçus ses yeux,
Je m’ecriay tout haut : Ce sont ici mes Dieux ;
Ce temple et cet autel appartient à ma dame.

      LVII.-SONNET-03

Les Dieux, injuriez de ce crime d’amour,
Conspirent par vengeance à me ravir le jour ;
Mais que sans plus tarder leur flame me confonde !

      LVII.-SONNET-04

Ô mort ! quand tu voudras , je suis prest à partir,
Car je suis asseuré que je mourray martir
Pour avoir adoré le plus bel œil du monde.